Groupes ethniques
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Un peu d'Histoire :
Nous partirons du constat qu'une ethnie peut se définir comme une communauté unie de personnes se référant à une histoire, des traditions, des croyances et une langue commune, et se reconnaissant comme appartenant à cette ethnie.
Le groupe des Mandé englobe les Malinké, les Peuls, les Dioula, les Dan - Yacouba, les Toura et les Gouro. Dans les pays voisins, le groupes Mandé s’étend jusque dans l’Est du Sénégal, le Sud du Mali, l’Est de la Guinée, une partie du Liberia et de la Sierra Leone. Ce groupe a pénétré en Côte d'Ivoire du XVe au XVIIe siècle. La langue des Dioula, réputés être des commerçants et de grands voyageurs, est devenue la plus utilisée à travers cette région.
Le groupe Krou comprend les Krou, les Bakwé, les (Guéré et Wobé), les Bété, les Dida et les Godié. Ce groupe s'étend au Liberia, en Sierra Leone. Ces ethnies se sont installées progressivement en Côte d'Ivoire depuis le XIVème siècle, sous la pression démographique des Mandé du Nord.
Le groupe Akan se subdivise en trois grandes familles suivant leur situation géographique et des coutumes et institutions qui les régissent : d’abord les Akan frontaliers composés d’Agni et d’Abron, de part et d’autre de la frontière avec le Ghana, ensuite les Akan du Centre, comprenant essentiellement les Baoulé, et enfin les Akan lagunaires pour la plupart des Attié, Abé et Ebiré, installés autour des lagunes d'Ebrié, d'Aby et de Tano. Les Akan occupent encore la majeure partie du territoire du Ghana d’où certaines fractions émigrèrent vers l’Ouest, par vagues successives, du XIVe au XVIIIe siècle, créant de nouvelles petites royautés dans l’actuelle Côte d'Ivoire.
Il y a aussi les Sénoufo qui sont environ 600 000 et qui se situent surtout au Nord du pays.
Avec la colonisation de l'Afrique Occidentale au début du siècle, et les revendications territoriales des différents gouvernements s'accaparant la région (Français, Belges, Allemands...), le mouvement de ces populations à travers ces immenses pays de montagnes et de forêts et c'est aujourd'hui quasiment arrêté figeant ainsi le paysage ethnoculturelle de la Côte d'Ivoire. Cependant, et suite aux conflits régionaux aux alentours, au Liberia notamment, des réfugiés ont toujours traversés les frontières. On sait aussi que les populations du Burkina-Faso ou de Guinée viennent toujours en Côte d'Ivoire dans l'espoir d'y vivre une vie matérielle meilleure même si les évènements récents (fin 2002) ont remis nombres de personnes sur les routes de l'exil. D'autres événements plus naturels ont favorisés ces déplacements comme par exemple la création en pays Baoulé du barrage de Kossou en 1969 qui submergea 200 villages et a provoquée le départ de leur terre de plus de 100 000 agriculteurs qui émigrèrent vers d'autres régions.
Malgré cette diversité ethnique et linguistique issue d'une longue histoire et de mélanges constants, le population ivoirienne s'est soudée au moment de l'Indépendance dans les années 60 et ce faisant elle ne faisait que retrouver chez tous ses compatriotes des autres ethnies les nombreux traits culturels communs qui les unis et qui font sa richesse exceptionelle.
Même si le français est la langue officielle, on compte ici plus de 77 langues et dialectes (Dogoso, Maasina Fulfulde, Glaro-Twabo, Eastern Karaboro, Khe, Móoré, Nafaanra, Sicité Sénoufo, Siamou...) que l'on retrouve au fil des conversations que l'on peut avoir en compagnie des ivoiriens.

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